C’est dans un environnement qui ne peut laisser personne indifférent que le musée Georges Labit accueille plusieurs collections d’art oriental.
Au programme de notre voyage artistique : Cambodge, Vietnam, Japon, Chine, Inde, Tibet et Népal… Ce musée foisonnant cache aussi une collection égyptienne inattendue.
Planté au milieu de la rue, le bâtiment détonne par son aspect de petit palais, et le jardin botanique offre aux promeneurs une petite bouffée de verdure au milieu de la ville. Pourtant, l’originalité de ce petit musée ne se limite pas à ce bel écrin.
Le musée Georges Labit propose à ses visiteurs un sacré nombre de buddhas. Si au premier abord cela peut sembler répétitif, on apprécie finalement de voir comment chaque pays s’est approprié cette figure récurente, il y a quelque chose de très apaisant dans la contemplation de ces personnages aux poses souvent ressemblantes.
Les différences de texture liées à la matière de chacun d’entre eux sont tout à fait fascinantes, j’aurai totalement adoré les toucher !
En bonus je vous mets également une divinité cambodgienne dont le nom n’est pas encore tout à fait déterminé et un moine japonais dont j’ai trouvé la posture et le visage vraiment très beaux.
Ce musée d’art oriental abrite des collections finalement assez hétéroclites et on retrouve un méli-mélo d’objets qui vont de la mini statuette à la vaisselle antique. Tous les objets sont esthétiquement très marqués. Pour un oeil européen profane comme le mien, il y a quelque chose de surprenant et presque grotesque dans les postures et les ornements de certains personnages. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié.
Dans plusieurs vitrines on trouve quelques miniatures vraiment adorables. J’ai eu un réel coup de coeur pour la petite dame à l’éventail, si bien que j’ai carrément acheté une carte postale à son effigie pour l’offrir à ma maman.
Enfin, la visite se termine sur la collection vedette du musée : Egypte Antique. Le musée Georges Labit est vraiment tout petit, il est assez étonnant de savoir qu’il propose cependant à ses visiteurs des pièces tout à fait surprenantes : une momie et son sarcophage.
Sur l’instant j’ai vraiment été très impressionnée et fascinée par la dépouille. Vieille d’au moins 2500 ans, elle est remarquablement conservée. J’ai trouvé ça assez fou de l’approcher d’aussi près, c’était un peu comme donner corps à toutes mes lectures d’enfance quand le personnage de l’histoire découvre enfin une momie et c’était un instant émouvant. Le sarcophage était magnifique, plein de couleurs et de détails, et les feuillets trouvés avec elle étaient aussi mystérieux que possible.
Pourtant avec le recul, c’est avec plus de mélancolie que je me souviens de ma visite à Dame In-Imen-nay.s-Nebou(t). Je me demande ce que cette femme d’une trentaine d’années aurait pensé ; après tout, nous exposons son corps à la vue de tous et de toutes. C’est étrange ce rapport qu’on peut avoir avec la mort, comment quelque chose d’aussi intime peut devenir un objet de spectacle ?
On parle de « la momie » comme si c’était une créature mystérieuse, mais n’est-ce pas dépersonnaliser et oublier qu’avant d’être une momie sous ces bandelettes il y avait une personne ? En tout cas, je ne suis pas certaine que j’adorerais que dans 2 500 ans on expose mon corps aux générations futures.
Face à la momie, c’est le problème notre rapport culturel à la mort qui se pose. Qu’en pensez-vous ?